VIDEO. LuxLeaks : les méthodes pour faire taire un lanceur d’alerte

Pour celles et ceux qui n’ont pas pu voir la diffusion d’Envoyé spécial, il y a Pluzz jusqu’au 20 octobre. Voyez ce reportage indispensable qui montre de quoi sont capables ces multinationales … et aussi que la justice n’est pas à la hauteur des enjeux. Ce que l’on y voit et entend est inimaginable.

« Envoyé spécial » raconte l’histoire de Raphaël Halet, lanceur d’alerte dans le scandale LuxLeaks. Extrait où PricewaterhouseCoopers, le cabinet d’audit financier qui l’a recruté, emploie les grands moyens pour faire taire le gêneur.

#Perquisition, #intimidations… voici à quoi est prêt le cabinet d’audit #PricewaterhouseCoopers, dit « #Price  » ou #PwC, pour faire taire un #lanceurdalerte. Extrait d’un documentaire diffusé dans « Envoyé spécial » le 13 octobre 2016.

#RaphaëlHalet est l’un des deux salariés qui ont divulgué au journaliste #EdouardPerrin des documents confidentiels. Ces « fuites » révèlent les pratiques fiscales douteuses de #multinationales au Luxembourg : ce sont les #LuxLeaks. Après l’avoir identifié, PwC passe à l’action.

Cinq jours après avoir envoyé deux cadres à son domicile, PwC convoque le salarié dans les bureaux d’un huissier, à Metz. Didier Mouget, le numéro un de Price à l’époque, s’est déplacé en personne. Il tutoie Raphaël Halet. Le salarié indélicat « va faire des années de prison », « ça va lui coûter très cher… » S’il ne coopère pas, il va « finir SDF ». On fait venir sa femme, qui est elle aussi interrogée par le patron. On lui dit que le père de ses enfants sortira de prison dans dix ans.

Chantage à l’hypothèque

Puis nouvel interrogatoire pour Raphaël Halet. Plus de 70 questions (un compte rendu écrit garde trace des pressions exercées). L’employé, sous antidépresseurs depuis la visite de PwC à son domicile, pleure. « Ce qu’il a subi ce jour-là est pire qu’une garde à vue », selon son avocat.

Mais ce n’est pas tout. PwC, qui estime le préjudice à 10 millions d’euros, prend une hypothèque sur la maison du couple. Sous cette menace, à 3 heures du matin, le groupe obtient de Sophie et Raphaël Halet qu’ils signent un #accordconfidentiel leur interdisant de parler à quiconque de cette affaire. Les Halet sont piégés…

Extrait de « Dans la peau d’un lanceur d’alerte », une enquête diffusée dans « Envoyé spécial » le 13 octobre 2016.

 

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