Rudolf Elmer est un lanceur d’alertes connu pour avoir transmis des informations sur les pratiques de la Julius Baer, une importante banque privée suisse. Il a travaillé dans huit paradis fiscaux, avant d’atteindre la fonction de vice-directeur de la filiale des îles Caïmans. Rudolf Elmer est la figure centrale d’un documentaire réalisé par le journaliste David Leloup. Le film raconte son combat contre la justice suisse et l’énorme pression qu’il a subie en ralliant le camp des lanceurs d’alertes. Rudolf Elmer a notamment passé 180 jours en détention préventive. Ses détracteurs lui reprochent d’avoir voulu se venger après son éviction de la Julius Baer en 2003. Il sera à Bruxelles le 19 mars pour l’avant-première de « L’homme qui voulait détruire le secret bancaire ». Nous l’avons rencontré ce mercredi, au restaurant de l’hôtel Bedford.
Qu’est ce qui vous a poussé à devenir lanceur d’alertes ?
C’était en 2003, lorsque la Julius Baer a menacé d’en finir avec moi si je divulguais des données au fisc suisse. A l’époque, je ne savais pas comment agir efficacement, je ne savais pas quel journaliste contacter. Il n’existe pas de manuel du lanceur d’alertes.
En 2005, vous passez finalement à l’action en livrant des données au fisc et à un journaliste suisse. Sans grand succès…
J’étais furieux lorsque j’ai lu l’article de « Cash magazine ». Le thème central évoquait un sale type qui a volé des données à une banque. Quant au fisc suisse, il a décidé de ne pas utiliser ces informations… La poule aux œufs d’or devait être préservée.
Que vouliez-vous dénoncer ?
(…)
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