Trois ans après l’opération « Lava Jato » au Brésil qui a révélé le système tentaculaire des pots-de-vin impliquant cols blancs et politiciens avec en toile de fonds l’affaire Petrobras, ils n’étaient que quelques milliers dimanche 26 mars à manifester contre la corruption. Une crise économique brutale est passée par là et la lassitude semble l’emporter sur la soif d’éthique. Une crise profonde dont le mouvement Lava Jato serait responsable pour nombre de citoyens.
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La lutte contre la corruption a aggravé la crise, notamment dans les secteurs du BTP et de l’énergie, mettant en difficulté les entreprises et les ménages.
Quelques milliers de #manifestants, tout au plus, sont venus crier, dimanche 26 mars, leur indignation contre la #corruption qui gangrène les #affaires et la #politique au #Brésil. Un fiasco. Trois ans après la déflagration de l’opération « #Lava Jato » (lavage express), qui a mis au jour le tentaculaire système de #pots-de-vin impliquant cols blancs et politiciens sur fond de pillage des caisses du groupe public pétrolier #Petrobras, la lassitude semble l’emporter sur la soif d’#éthique. C’est que la #criseéconomique, brutale et profonde, est passée par là. Et pour une partie du Brésil, « Lava Jato » en est, en grande partie, responsable.
« Lava Jato a paralysé le pays en mettant au chômage des millions de travailleurs qui n’avaient rien à se reprocher ! », dénonce Joao Cayres, secrétaire de la Centrale unique des travailleurs (CUT), syndicat proche du Parti des travailleurs (PT, gauche). A ses yeux, le manque de discrétion des policiers, qui auraient transformé l’opération en un spectacle médiatique, a contribué à laminer le tissu industriel du pays. « Je ne défends pas les corrompus, mais ailleurs dans le monde on condamne les coupables, pas l’entreprise dans son ensemble », poursuit M. Cayres.
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publié le 30 mars 2017