Mediator : Didier Tabuteau, un «Kouchner boy» grand absent du dossier

Didier Tabuteau, directeur de l’Agence du médicament en poste au moment de l’affaire du Mediator n’a jamais été inquiété par les enquêteurs de l’information judiciaire, ni par celle de l’Igas. Pourtant une note du 23 octobre 1995 démontre que l’Agence du médicament est parfaitement consciente des propriétés anorexigènes du Mediator. Il est aujourd’hui membre du Conseil d’Etat.

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Le premier directeur de l’Agence du médicament, pourtant en poste à des dates clés de l’histoire du Mediator, n’a jamais été inquiété par les enquêteurs.

Il est le grand absent. À la fois de l’enquête #Igas (Inspection générale des affaires sociales) et de l’information judiciaire. Toujours au centre du terrain, #DidierTabuteau, premier directeur de l’#Agencedumédicament, n’a pourtant jamais été inquiété. Pourquoi? Le 8 février 2012, à 9 h 43, Anne Castot, alors chef du service de la gestion des risques et de l’information sur les médicaments, appelle une amie de l’Agence. Cette dernière lâche: «Dis donc, j’ai appris aussi des trucs sur Didier Tabuteau, ce n’est pas quelqu’un d’une virginité totale.»

L’homme, aujourd’hui membre du Conseil d’État, est un «#Kouchner boy». Il était son directeur de cabinet au ministère de la Santé avant de devenir le premier directeur de l’Agence du médicament, de 1993 à 1997. Il était donc en poste à des dates clés de l’histoire du #Mediator: quand la molécule de #Servier est mise sous #enquête et quand les #anorexigènes sont retirés du marché. En octobre 1995, Didier Tabuteau signe la fin du Mediator dans les préparations magistrales – celles réalisées à la demande par le pharmacien en mélangeant plusieurs molécules. Mais, pour une raison incompréhensible, le médicament reste en vente dans les officines. Mediapart avait montré (le 16 avril 2011) que le 23 octobre 1995 Didier Tabuteau avait écrit au directeur général de la santé, Jean-François Girard. Sa note montre très clairement que l’Agence du médicament est alors tout à fait consciente des propriétés anorexigènes du Mediator.

 

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publié le 10 mars 2017

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