Humiliations, insultes, violences : les étudiants de santé doivent « rompre la loi du silence »

Rompre la loi du silence, c’est ce à quoi appelle le Dr Valérie Auslender auteure du livre « Omerta à l’hôpital » paru le 2 mars. Dans son ouvrage, élèves infirmiers, aides-soignants et internes témoignent de la maltraitance exercée par leurs hiérarchies respectives : humiliations, harcèlement moral, violences physiques et sexistes, négation des droits fondamentaux …

ARTICLE :

Les élèves infirmiers, aides-soignants et internes témoignent de leurs #souffrance dans le livre « Omerta à l’hôpital ». Invitée à franceinfo samedi, Valérie Auslender, l’auteure de l’enquête, appelle à « rompre la loi du silence ».

#Humiliations, #insultes, violences… Certains internes, élèves infirmiers, aides-soignants sont #maltraités par leur #hiérarchie dans les #hôpitaux, selon des témoignages recueillis par le docteur Valérie Auslender dans Omerta à l’hôpital, paru jeudi 2 mars chez Michalon. Invitée à franceinfo ce samedi 4 mars, elle appelle les étudiants de santé à « rompre la loi du silence ».

franceinfo : Que vous ont raconté les jeunes soignants que vous avez rencontrés ?

Valérie Auslender : J’ai pu recueillir une centaine de témoignages d’étudiants infirmiers, kinés, sages-femmes, médecins, pharmaciens, orthophonistes et aides-soignants, victimes de maltraitances de la part de leur hiérarchie. Il s’agit d’#harcèlementmoral, de violences physiques et sexistes, mais également de négation de droits fondamentaux comme aller aux toilettes ou l’interdiction de s’asseoir pendant une réunion. Ces souffrances ont des conséquences dramatiques sur la santé physique et psychique des étudiants de santé. Ils décrivent des symptômes dépressifs, voire des dépressions qui mènent parfois à des tentatives de suicides. Certains étudiants de santé témoignent de personnes qui se sont suicidées. Au niveau physique, ils connaissent une perte de poids et ont parfois des hématomes qui apparaissent spontanément. Une étudiante raconte que sa vessie a claqué à cause de cette interdiction permanente d’aller aux toilettes. Il est impossible de déterminer combien d’étudiants sont concernés en France. J’ai récolté « seulement » 130 témoignages, mais c’est déjà énorme. Il y a énormément d’étudiants qui dénoncent ces violences sur les réseaux sociaux, mais ils ne sont pas pris au sérieux.

 

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publié le 4 mars 2017

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