Procès de Stéphanie Gibaud : la lanceuse d’alerte ne rentre pas “dans le cadre” pour Bercy

Aujourd’hui 2 février Stéphanie Gibaud et son éditeur étaient convoqués au Tribunal de Grande Instance de Paris. Son ex-employeur, la banque suisse UBS, mis en examen pour blanchiment aggravé de fraude fiscale l’accuse de porter atteinte « à son image et à son intégrité » dans le livre qu’elle a publié aux Editions Cherche Midi « La femme qui en savait vraiment trop » et les attaque en diffamation. Lanceuse d’alerte ? Selon le ministère des finances, Stéphanie Gibaud n’entre pas dans le cadre de la définition du lanceur d’alerte …

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Ce jeudi 2 février, l’ex-responsable marketing de la banque #UBS, #StéphanieGibaud, est sommée de se rendre à la 17e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris. Son ex-employeur, mis en examen pour blanchiment aggravé de #fraudefiscale, l’accuse de porter atteinte à son image et à son intégrité”. Contacté pour savoir si Stéphanie Gibaud pourrait bénéficier du statut de #lanceurdalerte institué par la loi dite Sapin II, le ministère des finances répond que “Mme Gibaud n’entre pas dans le cadre de la définition du lanceur d’alerte car elle n’est pas à l’origine de la procédure contre UBS”.

Si les techniques d’UBS pour dissimuler des milliards d’euros de sa clientèle au fisc français auraient pu ne pas être totalement mises au jour sans la persévérance de Stéphanie Gibaud, la lanceuse d’alerte paye quotidiennement le prix de ses révélations. En 2008, elle refuse d’obéir à sa supérieure qui, suite à une perquisition dans le bureau du directeur général, la somme de supprimer des données concernant la fortunée clientèle de la banque de gestion suisse. Un an plus tard, Stéphanie Gibaud porte plainte contre son employeur, qui la poursuivra en #diffamation en 2010. Lors de ce procès, les chefs d’accusation qui concernaient le #démarchageillicite de la clientèle française et l’#évasionfiscale en bande organisée seront rejetés par le tribunal de police.

Sept ans plus tard, ce jeudi 2 février, c’est cette fois devant le tribunal de grande instance de Paris qu’UBS traîne Stéphanie Gibaud, de nouveau pour diffamation sur les mêmes chefs d’accusation.

 

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publié le 2 février 2017

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