L’organe disciplinaire de l’armée américaine envisage de soumettre Chelsea Manning, née Bradley, à un régime de privation de liberté encore plus répressif à la suite de sa tentative de suicide le 5 juillet.
En 2010, #BradleyManning, analyste de l’armée américaine, a transmis au site #WikiLeaks près de 700 000 câbles diplomatiques et documents officiels. Après son arrestation, il a obtenu de pouvoir changer de prénom, et a été autorisé à recevoir un traitement hormonal. Manning purge une peine de trente-cinq ans de réclusion dans une prison #militaire.
Les nouveaux griefs à son encontre ont été publiés par l’American Civil Liberties Union (#ACLU), la puissante organisation pour la défense des #libertés civiles aux Etats-Unis. Le document en mentionne trois, dont le refus de soumission au personnel de la prison. Parmi les sanctions possibles, le magazine en ligne #TheIntercept évoque une mise à l’#isolement pour une période indéfinie.
Le risque de #durcissement de son #incarcération suscite la colère de #ChaseStrangio, avocat de l’ACLU. Il déclare :
« Le gouvernement est informé depuis longtemps de la #souffrance de #ChelseaManning, qui se voit refuser tout traitement médical dû à son changement de sexe. Chelsea est entrée dans une #dépression depuis son #arrestation et le gouvernement a décidé de la punir parce qu’elle souffre. »
Des conditions d’incarcération « inhumaines »
Plusieurs mois après sa condamnation, Manning a livré à son avocat des informations sur son traitement en prison. Isolement prolongé ou refus de fourniture de matériel médical, la façon dont elle est traitée est « ridicule, contre-productive et stupide », ainsi que l’a admis un porte-parole du département d’Etat. Un rapporteur des #Nationsunies estime, après plus d’un an d’enquête, que #Manning subit une détention « #cruelle, #inhumaine et #dégradante ».
Le Pentagone explique que ces mesures sont nécessaires pour prévenir toute tentative de #suicide de la détenue. Un régime sévère qui ne l’a pas empêchée d’essayer de mettre fin à ses jours.
- Florent Bascoul – Journaliste au Monde
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